Résistant à la barbarie nazie, humaniste, infatigable militant des droits de l'homme, Hessel, ne pouvait rester insensible au triste sort des palestiniens. Lors d'un premier voyage à Gaza, en 1990, il fut bouleversé par la situation subie par les palestiniens, parqués et entassés dans cette immense prison à ciel ouvert. A son retour, le juif Hessel, prit la parole pour les défendre et cela lui valut la haine durable des milieux sionistes. En France, le CRIF fit même annuler, en janvier 2011, une conférence à laquelle il devait participer à l'Ecole normale supérieure à Paris.
Une grande première dans ce temple de la tolérance intellectuelle. Pour l'anecdote, quelques jours, plus tard, j'ai croisé, Antoine Veil (le mari de Simone) au salon de la biographie à Nîmes et à ma question : " Trouvez-vous normale cette annulation sous la pression du CRIF ? ". Il me répondit qu'il n'était pas au courant et il s'empressa d'ajouter, à propos d'Hessel, avec une pointe de hargne " L'âge n'excuse pas tout " ! J'ai compris ce jour là que Stéphane Hessel était bien en tête sur la liste des " juifs honteux " ; ces juifs qui osent critiquer la politique d'annexion israélienne qui bafoue depuis des décennies les droits du peuple palestinien, en se moquant au passage des résolutions humanitaires de l'ONU.
J Varéa - St Hilaire
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