lundi 6 mai 2013

Faux pluralisme mais vraie idéologie dominante

La quantité de chaînes de télévision et de stations de radio devrait être le gage d’une information pluraliste. Au lieu de cela, on a souvent le sentiment quand on zappe d’un média à l’autre que tous disent à peu près la même chose, au même moment, tant sur les faits que dans les commentaires. On ne sait quelles rédactions (AFP, le Monde, le Figaro ..etc?)  fabriquent  l’info standardisée mais quel que soit le sujet, le cadre de la discussion est bien vite fixé et malheur à ceux qui s’en écartent trop. 

Les « éditorialiste de bazar » ( formule dure mais juste de Dupont-Aignan  en 2012), vedettes des médias, souvent très bien rémunérés, nous rabâchent  leurs analyses souvent simplistes et rapidement démenties par les faits ultérieurs. Peu importe, avec leurs rengaines, leurs leitmotivs, leurs gimmicks (par exemple depuis quelques temps sur la nécessaire politique d’austérité …pour les autres), ils façonnent ou écœurent l’opinion. Dans les deux cas, ils ont joué leur rôle de « chiens de garde » du système selon la formule de Paul Nizan reprise par Serge Halimi. Ce microcosme, aux antipodes des préoccupations et du mal vivre de la majorité des français est un espace de connivence où les politiques et grands patrons côtoient les journalistes en vue. 

D’ailleurs tout ce petit monde de privilégiés se retrouve régulièrement au club huppé le  Siècle, une sorte de groupe Bilderberg à la française. La petite « élite »  française à l’instar de son homologue mondiale décide quelles sont les idées qu’il faut promouvoir et quels sont les politiciens qui doivent les incarner à droite ou soi-disant à gauche. Le peuple ne connaît pas ces petits réseaux hyper influents mais il a confusément conscience que pour ces gens là, il est pour toujours sur... le mur des cons. Il faut donc continuer à  le manipuler pour perpétuer un semblant de démocratie formelle. Peu importe que l’abstention progresse dangereusement  pourvu que ceux qui se déplacent encore pour voter, optent pour des politiques qui les asservissent pour le plus grand profit de la  puissante oligarchie bien mondialisée. 
 
Vivement une nouvelle nuit du 4 août !

                                                                                                           J Varéa - Alès