lundi 30 avril 2012

Concours de bonimenteurs

Par définition un bonimenteur est une personne qui utilise la parole en affirmant des qualités qui séduisent, accentuant certaines pour tromper le public,  pour vendre des produits, des services ou des idées. Il donne souvent à des illusions un caractère authentique et contourne les possibilités de clarification en usant avec  aplomb de supercheries. En politique, le boniment repose sur un constat qu’avait fait crûment  le regretté Frèche (« 94% des gens sont des c…, je fais campagne pour eux»). 

Pour ces camelots, la crédulité serait plus facile à  solliciter que l'intelligence et le discernement. Nos débats télévisés s’apparentent de plus en plus à des concours de bonimenteurs. Le plus efficace des débatteurs est souvent le moins scrupuleux et le plus culotté.  Pour l’élection majeure de 2012, compte tenu des « qualités » requises, on sait donc d’avance qui est favori  dans l’unique débat présidentiel.

                                                                                              Suzanne Maurin – Pézenas  


L’art du mensonge en politique

En matière de financements occultes d’une partie de la droite, après les affaires Karachi, Woerth-Betancourt voici l’argent de la Libye de Kadhafi au temps où Sarkozy et le dictateur libyen étaient en très bons termes. Le président Sarkozy nie en bloc toutes les accusations et porte plainte contre le site d’investigation Médiapart en ajoutant : « Il y a une morale, ceux qui mentent, ceux qui font défaut doivent être condamnés par la justice».  

Son propos aurait été plus crédible, s’il n’avait pas été pris à plusieurs reprises en flagrant délit de mensonge : sur sa visite à  Fukushima où il n’a jamais mis les pieds, sur sa présence « imaginaire » à Berlin le soir de la chute du mur ..etc.  Aux Usa pour des mensonges « personnels » de ce calibre, il serait  politiquement grillé.

                                                                       Edouard Serfati - ALES


jeudi 26 avril 2012

Lutte des classes et vote de classe

L’ex président Giscard fait campagne pour Nicolas Sarkozy parce qu’il ne veut pas, en particulier, de la lutte des classes. Rien d’original dans sa position : les politiciens conservateurs proches des milieux privilégiés et de la finance ont toujours eu en horreur la lutte des classes défavorisées à l’origine des acquis sociaux. 

Le milliardaire américain, Warren Buffet, plus lucide et plus franc, a reconnu que cette lutte existe bien et que c’est sa classe qui l’a gagnée, du moins provisoirement. En France, il suffit de voir le score de M. Sarkozy (73% dès le premier tour) à Neuilly, dans le plus grand ghetto de milliardaires de France, pour constater que le vote de classe existe bel et bien. 


                                                                                    J  Varéa – 30560 St Hilaire

lundi 16 avril 2012

Patek ou Rolex

Lors de son bain de foule, à la Concorde , Nicolas Sarkozy a failli perdre sa montre. Un admirateur UMP au talent de pickpocket  a presque réussi à la lui subtiliser malgré la présence de caméras et plusieurs gardes du corps. Le Président a protégé provisoirement sa montre en la mettant dans sa poche. 

Il s’agissait non pas d’une Rolex mais d’une Patek de plus de 55.000 euros, plus de 4 années de SMIC ! Et, alors, comme pourrait le dire le grand penseur Séguéla :  « Si à plus de 50 ans, on n’a pas une Patek c’est qu’on a  raté sa vie ».  Sarkozy, le candidat du peuple comme il aime à se présenter, a donc bien réussi la sienne. CQFD.

                                                                       Gerard Lebreton - Narbonne

jeudi 12 avril 2012

Questions sur Bayrou et la danse du ventre des sarkozystes

Farouchement indépendant,  François Bayrou qui récuse la droite comme la gauche depuis une bonne dizaine d’années, va-t-il résister aux sirènes de l’UMP ? Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy, inquiet pour sa réélection, envoie toute sa garde rapprochée faire la danse du ventre devant le chatouilleux centriste, en faisant miroiter au milieu du nombril, un poste de Premier Ministre. 

Question pour le second tour : le béarnais admirateur et historiographe d’Henri IV (Le Roi libre ») va-t-il succomber ? Le poste de Premier Ministre à Paris vaut-il un ralliement et peut être un reniement ?        

                                                                  Martial Dalton – St Christol


Stratégie de la peur

Les néoconservateurs américains ont théorisé longuement sur la stratégie de la peur qui fait partie du bréviaire de tout bon candidat de droite à une élection. C’est souvent la stratégie de la dernière chance. Nicolas Sarkozy et ses communicants qui ont bien intériorisé cette tactique électoraliste, n’hésitent pas à exploiter, sans la moindre retenue, tout fait divers surtout s’il est bien sanglant. Il faut en faire des tonnes pour choquer encore plus l’opinion surtout la partie la plus âgée. 

Les observateurs étrangers sont surpris de voir notre Président se précipiter devant les caméras pour narrer, avant enquête,  tous les détails d’une agression mortelle comme s’il avait assisté à la scène. C’est assez théâtral et surréaliste. Il réussit presque à faire oublier que depuis 10 ans, comme ministre de l’Intérieur puis Président de la République, c’est lui, et non aucun de ses concurrents, qui est en responsabilité dans le domaine sécuritaire comme dans bien d’autres. 

                                                                                  Mme Suzanne Maurin  - PEZENAS


samedi 7 avril 2012

Pas de crise à l’Elysée

La loi lui faisant obligation de déclarer son patrimoine en début et en fin de mandat, le Président Sarkozy nous apprend que le sien a progressé de 30% en 5 ans soit une augmentation surprenante de  650.000 € ! La crise ne l’a pas particulièrement affecté. Avec la forte hausse (+ 170%)  de sa rémunération qu’il s’est octroyé en cours de mandat, il a pu alimenter ses placements financiers. 

En effet, la partie officielle est essentiellement constituée par des contrats assurance vie (+ de 2, 5 millions d’euros). A l’évidence, le Président mise plus sur la retraite par capitalisation que sur le système de solidarité par répartition. Pourtant avec les retraites cumulées pour tous ses mandats électifs, il n’a pas, a priori , de souci à se faire, le jour venu, ….contrairement à la masse des citoyens qu’il prétend comprendre.

Jo Varéa St Hilaire de Brethmas


vendredi 6 avril 2012

Mesure phare ou poisson d’avril tardif

Les caciques de la droite nous avaient promis de grosses surprises dans le programme que leur champion, Nicolas Sarkozy, allait enfin sortir. La montagne de com a accouché d’une toute  petite souris retraitée. En effet, la mesure phare de ce programme, tant attendu, c’est l’avancée de 8 jours du versement de la pension des retraités. 

Cette mesure consensuelle,  de bon sens, déjà promise par Sarkozy, il y a quelques années, coûterait 200 millions au budget de l’Etat c'est-à-dire moins que la somme allouée à Bernard Tapie et 50 à 100 fois moins que la niche Copé pour les plus riches. S’il l'avait annoncée quelques jours plus tôt, les citoyens, retraités ou pas, auraient même pu croire à un poisson d’avril d’un président facétieux !

G Lebreton - Narbonne

jeudi 5 avril 2012

Délire anti-Mélenchon

Mélenchon, le candidat du Front de Gauche,  inquiète Mme Parizot du Medef et votre lecteur C C qui fantasment sur les risques de soviétisation ou de Terreur Rouge comme d’autres avant eux, en  mai1981. En réalité, quand on les analyse, les propositions de Mélenchon n’ont rien de très subversif. Au contraire, il préconise un retour progressif du partage de la valeur ajoutée (le fameux PIB qui mesure la création de richesses) à son ratio, plus social, plus humain, de la décennie 1970 - 1980.  

A cette époque, la France n’avait rien de révolutionnaire et la droite dirigeait le pays. Il s’agit donc de ramener 10 points de PIB, soit 180 milliards, accaparés par le capital ces 30 dernières années pour les transférer vers la rémunération du travail comme au temps de Pompidou et de Giscard…. qui ne passaient pas vraiment pour des bolchevicks.       

                                                                                                                J  Varéa – St Hilaire de Brethmas 

mercredi 4 avril 2012

Mélenchon le gêneur

Le succès grandissant de Mélenchon dans les meetings comme dans les sondages, indispose, du MEDEF jusqu’au parti socialiste. Pour la patronne du Medef qui défend classiquement les profits du patronat et des gros actionnaires; rien de plus logique. Par contre le PS, devrait faire attention et se souvenir qu’en 1981, Mitterrand  avait  tout juste franchi la barre des 25% au premier tour et il  a gagné grâce au bon report des suffrages des électeurs de Marchais (15%). 

Avec son programme véritablement social et son slogan « L’humain d’abord », à l'évidence Mélenchon fait progresser l’ensemble de la gauche qui compterait 10 points de plus qu'en 2007. Les hiérarques socialistes, comme Gérard Coulomb, devraient donc éviter de délirer en le comparant à Pol Pot. Sinon gare au mauvais report de voix le 6 mai 2012.
 
                                                                       Edouard Serfati – Alès